Un devoir de vérité

 

 

PHOTO MAISON BRAGUELe 3 octobre 2015 des pluies diluviennes se sont abattues sur la Côte d’Azur.

Des personnes ont perdu la vie, d’autres ont eu leur maison dévastée, ne réalisant l’ampleur du phénomène que les pieds dans l’eau, sinistre sans précédant.
Plusieurs familles en deuil, 20 % de la population sinistrée entraîneront inévitablement un après dans la vie de la commune.

Oui, certains biotois ont décidé de porter plainte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui ou homicide involontaire. Non pas,  comme d’aucuns le considèrent, comme une attaque  partisane contre la mairie et encore moins comme une récupération politique.

En tant qu’élus de l’opposition, nous considérons que la sécurité des personnes constitue la priorité absolue en cas de catastrophe naturelle et nous ne pouvons pas nous exonérer d’une analyse sur ce qui s’est passé.
NOUS VOULONS EVITER QU’UN TEL DRAME SE REPRODUISE : C’EST UNE OBLIGATION, UN DEVOIR.

Seul un retour d’expérience permettra d’améliorer les dispositifs de prévention.

Bien sûr, nous ne pourrions retenir de ce drame que ce formidable élan de solidarité envers les sinistrés, ce travail immense des associations et des anonymes qui, dès le lendemain des inondations, ont apporté une aide matérielle et une belle énergie, sans oublier des parents et leurs enfants venus au secours des biotois de leur propre initiative.

Bien sûr, nous pourrions nous contenter de savoir que depuis 2009 il existe sur Biot un plan communal de sauvegarde qui prévoit un dispositif de surveillance des cours d’eau en cas de fortes précipitations, que sur le terrain des hommes surveillent la montée des eaux, que la vidéo-protection constitue une aide précieuse pour donner des informations depuis le poste de commandement en mairie principale.

PONT MURATORE

Mais que constate-t-on ?
Des cours d’eau non curés, une passerelle arrachée au premier embâcle, un bassin des Combes qui ne remplit pas son rôle, les buses de l’autoroute qui accentuent les débordements, des automobilistes piégés sur les routes faute d’information, sans oublier un urbanisme qui, par exemple sur Sophia Antipolis, a décuplé les ruissellements sur le vallon de la Valmasque.

 

Viennent alors les questions :

  • Les dispositifs d’alerte ont-ils été exploités suffisamment en amont de la crue pour permettre aux biotois situés dans des zones à risque de préserver leurs biens autant que possible et surtout de se mettre en sécurité? Nous n’en sommes pas sûrs.
  • Le plan communal de sauvegarde n’a été déclenché qu’à 23h07 au moment de la décrue alors que :
    • les vallons des Combes, de la Valmasque, des Horts avaient déjà débordé et que la Brague était sortie de son lit,
    • Météo France avait émis une alerte orange dès 11h30 pour le département des Alpes-Maritimes,
    • dès 19h30, les radars Rainpol et Predict indiquaient que nous étions en présence d’un phénomène très intense avec des pluies diluviennes,
    • les sirènes n’ont pas été activées à temps et de ce fait de nombreux biotois ne se sont pas inquiétés. Le 6 novembre 2011, elles avaient sonné à quatre reprises et tout avait été fait alors pour sensibiliser la population à la culture du risque et aux bons gestes à adopter dans ce cas de figure.
    • Les pensionnaires du rez-de-chaussée de la maison de retraite Clos Saint Grégoire n’ont pas été montés à l’étage comme nos procédures l’imposaient.

On connait la suite…

Au-delà des satisfecit sur la gestion post-crise, NOUS VOULONS COMPRENDRE ET CONNAÎTRE LA VERITE.