Durcissement des règles inondations, double peine pour les biotois

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Durcissement des règles inondations, double peine pour les biotois

Un an après les inondations du 3 octobre 2015, qui ont endeuillé Biot et la Côte d’Azur et ont fait de nombreux sinistrés, les services de l’Etat s’apprêtent à rendre publique la carte des “aléas inondations” que je vous laisse découvrir en avant première.

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Ce document va permettre de réviser le PPRI (plan de prévention des risques inondations) et le PLU (plan local d’urbanisme).

Alors que la crue de 2015 est sans précédent, elle s’apprête à devenir la référence. En clair, le périmètre entier du territoire communal inondé est classé en aléa fort, l’équivalent de la zone rouge de l’actuel PPRI.

Tout cela est consternant! C’est un véritable manque de la culture de l’eau.

Madame Debras s’étant trop tardivement intéressée à ce dossier vient seulement de solliciter des modifications à la Préfecture des Alpes-Maritimes, juste avant la présentation à la population du 12 septembre prochain.

Pourquoi aucune anticipation? Pourquoi aucune concertation préalable avec les services de l’Etat? Pourquoi les défaillances de gestion de crise qui ont amplifié cette catastrophe par des obstacles ou embâcles anarchiques ne sont t-ils pris en compte dans le porter à connaissance des aléas inondations de la Préfecture?

Pendant des mois, le seul discours prodigué en veux-tu, en voilà par Mme Debras était qu’il fallait s’habituer au changement climatique, et donc, aux inondations sur notre territoire.

Une politique responsable eut été de curer la Brague dans son lit et de rehausser les berges mais aussi d’assurer la maîtrise de la gestion des eaux pluviales de la technopole de Sophia Antipolis.

Comment ne pas envisager la suppression des buses de l’autoroute qui font barrage à l’écoulement de l’eau ou la création de bassins de rétention en amont?

Depuis cette catastrophe, qui a traumatisé tant de personnes, rien n’a été fait. Après avoir tout perdu, les sinistrés auront leur propriété dépréciée, invendable, sans possibilité d ‘extension des constructions existantes. Ils tombent sous le coup de la double peine.

Voila pourquoi la grogne des Biotois ne faiblit pas!

La justice est chargée aujourd’hui de déterminer les responsabilités dans la gestion de la crise pendant l’inondation. Même si nous nous interrogeons toujours sur l’alerte, ou plutôt l’absence d’alerte, sur l’absence de la Maire, nous ne faisons de procès à personne. Toutefois peut-on faire confiance à une élue si versatile pour défendre les administrés? (des rumeurs de l’enquête d’instruction ne nous informent-t-elles pas de sa présence au festival du livre à Mouans Sartoux au moment du drame).

Voir le plan détaillé